Les 2èmes rencontres photographiques du 18ème
« La Havane »
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Réputés pour être des travailleurs courageux et dociles, les Chinois représentent une main d’oeuvre bon marché – une aubaine inespérée pour les propriétaires terriens du Cuba qui viennent de connaître plusieurs révoltes d’esclaves noirs. Sur les mers, les croiseurs britanniques étant de plus en plus nombreux à traquer les négriers, les pays dont l’économie repose sur le système esclavagiste commencent à manquer de main d’oeuvre.
Quartier Chinois, La Havane.
Jean-Luc Barbier
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La traite de coolies. Le 3 juin 1847, après 131 jours de traversée, le brigantin espagnol Oquendo jette l’ancre dans le port de La Havane avec à son bord 206 Chinois en provenance de Amoy – l’actuelle Xiamen. L’essor des industries du sucre et du tabac semble leur promettre un avenir meilleur que les campagnes chinoises, appauvries par la Guerre de l’Opium et les inondations.
Quartier Chinois, La Havane.
Jean-Luc Barbier
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Un nouveau commerce des hommes allait se développer; celui de la traite de coolies. Promesses d’une vie meilleure, dettes de jeu, enlèvements… sur place les recruteurs, parfois Chinois, ne reculent devant rien pour faire signer des contrats à des analphabètes le plus souvent. Arrivé à Cuba, le Chinois, s’il n’est pas placé dans une plantation de canne ou de tabac se retrouve inscrit dans dans la rubrique « vente d’esclaves » des journaux de l’époque. En fait de vie meilleure, ces colonos contratados – « colons engagés » – connaîtront, pendant la durée de leur contrat, huit années de servitude semblables à celles que connaissent depuis longtemps les esclaves noirs.
Quartier Chinois, La Havane.
Jean-Luc Barbier